De quoi parle-t-on ?
La procréation médicalement assistée (PMA), ou assistance médicale à la procréation (AMP), est un ensemble de procédés chimiques et biologiques intervenant dans le processus de procréation afin de permettre à un couple d’avoir un enfant en dehors du processus naturel.
La procréation médicalement assistée (PMA) est autorisée en France pour pallier une infertilité médicalement constatée, chez un couple constitué d’un homme et d’une femme, ou pour éviter la transmission génétique d’une maladie grave. Les parents de l’enfant, père et mère, qui seront reconnus par l’état civil sont ceux qui forment le couple ayant eu recours à la procréation médicalement assistée.
Qu’est-ce que la PMA sans père ?
Nous désignons par « PMA sans père », l’usage de l’assistance médicale à la procréation, à des fins de satisfaction d’un « besoin d’enfant » pour des femmes seules ou bien pour des couples de femmes. Pas de problème d’infertilité, pas de problème de transmission d’une maladie génétique, cette fois la médecine répond à une demande personnelle et l’enfant qui naîtra n’aura pas de père.
Quels enjeux ?
Le philosophe François-Xavier Bellamy n’hésite pas à parler d’un « monde où la médecine ne servirait plus à réparer les corps, mais à les mettre au service de nos rêves. Ce n’est plus un acte médical : c’est une prestation technique. La différence est aussi grande, qu’entre greffer un bras à une personne amputée, et greffer un troisième bras sur un corps sain. »
Les enfants deviennent des “produits” fabriqués pour répondre au désir d’un individu.
L’avis apporté le 15 juin 2017 par le CCNE fera certainement plaisir au marché de la procréation qui se développe depuis plusieurs années et qui ramène l ’humanité vers des rivages qu’elle prétendait avoir quittés : la marchandisation de l’être humain. Le marché de la procréation est prometteur et ses futurs « produits » seront fabriqués pour répondre à une bonne cause : le désir ! Mais suffit-il d’être désiré pour être aimé et pour être soi ? L’enfant passe au second plan alors qu’il est bien le 1er concerné.
La conclusion de la Commission d’éthique protestante évangélique est claire :
Nous, protestants évangéliques, nous sommes opposés à la fabrication d’enfants pour satisfaire des couples socialement stériles.
Cette note a été éditée par le CNEF à partir des travaux de ses deux partenaires : la Commission d’éthique protestante évangélique (CEPE) et le Comité protestant pour la dignité humaine (CPDH). CPDH – Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine